Former les futurs experts en développement durable

24 mai 2022
Avec le soutien de la LDF et de plusieurs partenaires financiers et entreprises industrielles présents en Afrique subsaharienne, l’Université Ashesi au Ghana et l’Institut fédéral suisse de technologie de Zürich (ETH Zurich) ont lancé un programme de Master en ingénierie mécatronique, destiné aux jeunes étudiants prometteurs de la région.

En 2021, la Fondation Louis Dreyfus a lancé un nouveau partenariat avec l’Institut fédéral suisse de technologie de Zürich (ETH Zurich), l’Université Ashesi au Ghana et la Fondation ETH, visant à soutenir leur programme de Master en ingénierie mécatronique. Ce programme est né du besoin d’ingénieurs qualifiés, possédant le potentiel pour mener le développement social et économique en Afrique subsaharienne. En ligne avec les actions de LDF dans le domaine de l’éducation, il offre aux jeunes talents d’Afrique subsaharienne la possibilité d’accéder à une formation en ingénierie contribuant à un développement industriel durable. L'objectif est de les préparer à des rôles de premier plan dans la région, travaillant sur la production et l'automatisation dans une variété de secteurs, y compris la production et la sécurité alimentaires.

L’Université Ashesi, située à Accra, la capitale du Ghana, se concentre sur l’enseignement technique supérieur et sur l’acquisition de compétences en leadership, ainsi que sur une compréhension approfondie des principes du développement durable. L’université se classe première au Ghana et neuvième en Afrique (Times 2020 Higher Education Impact Ranking), et elle a été lauréate du World Innovation Summit in Education en 2017. Actuellement, l’université compte environ 1  200 étudiants, dont près de la moitié sont des femmes.  

Le programme de Master en Ingénierie Mécatronique est le premier programme de Master proposé par l’Université Ashesi, complétant leur offre académique et ouvrant la voie à la création de son propre programme de doctorat dans le futur. Au cours de cette phase initiale, l’objectif de la collaboration avec l’ETH de Zurich est de mettre en place une structure organisationnelle pérenne afin que l’Université Ashesi puisse gérer le programme de manière indépendante par la suite. De plus, la présence de professeurs de l’ETH à Ashesi et le concept d’enseignement en tandem contribueront à établir des relations à long terme et à faciliter le partage de connaissances entre les deux universités au-delà de cette phase initiale.

Ce projet permet la mise en œuvre d’un programme interdisciplinaire en mécatronique, couvrant de manière transversale le génie mécanique et électrique, et conçu pour répondre aux besoins locaux de transformation industrielle et de développement durable. 

« Le programme associe l’enseignement des domaines clés de l’automatisation et de l’ingénierie de la production avec les mathématiques, la physique, et les méthodes quantitatives pour développer une meilleure compréhension des applications mécatroniques pour un large éventail de secteurs industriels, et plus particulièrement la transformation agricole et la production alimentaire. Le cursus inclut de plus des matières non techniques tels que l’économie du développement, la durabilité sociale et économique, les politiques publiques, la gestion de projet et financière, et les compétences en leadership. » - explique Prof. Edoardo Mazza, le Directeur du programme.

Ce programme est de plus caractérisé par la mise en œuvre d’une collaboration avec des entreprises et des fondations opérant en Afrique subsaharienne. Grâce à à l’expertise partagée, aux bourses d’études proposées, et aux opportunités de placement au sein des entreprises participantes, le programme offre aux jeunes étudiants une excellente opportunité de faire carrière dans le domaine de la production automatisée, et notamment dans les secteurs de la transformation agricoles.  

« Le programme axé sur l’automatisation et le développement durable profitera grandement au secteur agricole de la région. Le domaine de l’automatisation devient de plus en plus important dans le secteur agricole (agriculture de précision par exemple), permettant d’améliorer la production et la rentabilité dégagée par les cultures et de réduire l’empreinte environnementale du secteur agricole. Au Ghana, celui-ci représente 18,3 % du PIB du pays et emploie près de 45 % de la main-d’œuvre, principalement des petits exploitants agricoles. Ces avancées concernant à la fois les petites exploitations agricoles et les grandes plantations, bénéficieront ainsi à une grande partie de la population. » - précise Robert Serpollet, Directeur Général de la Fondation Louis Dreyfus.

En conclusion, le programme de Master en ingénierie mécatronique contribuera au développement industriel et agricole de l’Afrique, tout en dotant les étudiants des compétences nécessaires pour profiter des opportunités naissantes dans l’industrie sur le continent africain.